Le terme "krach boursier" trouve ses racines dans l'histoire économique du XVIIIe siècle. La première utilisation du mot "krach" remonte à la crise économique de 1720 en France. Cette crise était liée à la spéculation excessive autour des actions de la Compagnie d'Occident, une société créée pour exploiter le commerce avec les territoires nouvellement acquis, comme la Louisiane. L'engouement pour les actions de cette société a atteint un niveau insoutenable, alimenté par des rumeurs et des spéculations. Cependant, en septembre 1720, la bulle spéculative a éclaté brusquement. Les investisseurs ont subi d'énormes pertes, et cela a eu des répercussions financières considérables dans toute la France.
Ce krach de 1720 a établi un modèle pour les crises financières à venir. Les bulles spéculatives, caractérisées par une valorisation exagérée des actifs financiers, ont souvent précédé les krachs boursiers. Au fil du temps, d'autres krachs notables ont marqué l'histoire économique. Le plus célèbre d'entre eux est le krach de 1929, qui a déclenché la Grande Dépression aux États-Unis. La surévaluation des actions, la spéculation excessive et l'effondrement du marché ont conduit à des pertes massives pour les investisseurs et ont plongé l'économie mondiale dans une récession profonde et prolongée.
Au XXIe siècle, le krach boursier de 2008 est un autre exemple majeur. Il était centré sur la crise des prêts hypothécaires à risque (subprimes) aux États-Unis, où des institutions financières avaient investi massivement dans des titres adossés à ces prêts risqués. Lorsque le marché immobilier s'est effondré et que les taux de défaut de paiement ont augmenté, les valeurs de ces titres se sont effondrées, entraînant des pertes massives pour les investisseurs et déclenchant une crise financière mondiale.
Ces événements soulignent l'importance de la prudence dans les marchés financiers, mettant en évidence les conséquences dévastatrices de la spéculation excessive et de l'endettement imprudent. Ils ont également conduit à des réformes réglementaires visant à stabiliser les marchés et à prévenir de telles crises à l'avenir. Ainsi, les origines du krach boursier sont profondément ancrées dans l'histoire des marchés financiers, offrant des leçons précieuses sur la nécessité de la vigilance et de la gestion prudente des risques dans le monde complexe de la finance.
❤️ 100% personnalisé, gratuit & sans inscription
Les krachs boursiers sont souvent le résultat de multiples facteurs interconnectés, qui se combinent pour créer une panique généralisée sur les marchés financiers. Voici quelques-unes des causes courantes qui peuvent conduire à un krach boursier :
Surévaluation des actifs :
L'une des principales causes d'un krach boursier est la surévaluation des actifs, où les prix des actions ou d'autres actifs deviennent déconnectés de leur valeur réelle. Les investisseurs peuvent être trop optimistes quant aux perspectives futures des entreprises, ce qui peut entraîner une bulle spéculative. Lorsque la réalité rattrape les attentes, les prix s'effondrent brusquement.
Spéculation excessive :
La spéculation excessive, où les investisseurs achètent des actifs dans l'espoir de les revendre à un prix plus élevé, peut entraîner une volatilité excessive sur les marchés. Si de nombreux investisseurs spéculatifs commencent à vendre en masse, cela peut déclencher un effet domino, entraînant une baisse généralisée des prix.
Crises financières :
Les crises financières, telles que la crise des prêts hypothécaires à risque en 2008, peuvent déstabiliser les marchés. Lorsque les grandes institutions financières subissent des pertes massives ou font faillite, cela peut créer un climat de peur parmi les investisseurs, entraînant une vente massive d'actifs.
Politiques économiques et géopolitiques :
Les décisions politiques, telles que les changements soudains dans les politiques monétaires ou commerciales, peuvent influencer les marchés. Les tensions géopolitiques, les conflits commerciaux ou les crises politiques peuvent créer de l'incertitude, incitant les investisseurs à se retirer des marchés financiers.
Panique et sentiment du marché :
Le sentiment du marché joue un rôle crucial. Si les investisseurs sont pris de panique en raison de mauvaises nouvelles économiques ou d'événements imprévus, ils peuvent vendre en masse, provoquant ainsi une chute brutale des prix.
Effets de levier excessifs :
L'effet de levier, où les investisseurs empruntent de l'argent pour investir dans des actifs, peut amplifier les gains, mais aussi les pertes. Lorsque les marchés chutent, les investisseurs surendettés peuvent être contraints de vendre précipitamment pour rembourser leurs prêts, aggravant ainsi la chute des prix.
En somme, les krachs boursiers sont souvent le résultat d'une combinaison complexe de facteurs économiques, financiers, politiques et psychologiques. Les marchés réagissent de manière sensible aux nouvelles et aux événements, et la confiance des investisseurs est un élément clé pour maintenir la stabilité. La compréhension de ces facteurs peut aider les investisseurs à prendre des décisions plus informées et à anticiper les périodes de volatilité sur les marchés financiers.
Depuis le début du XXe siècle, les marchés financiers mondiaux ont été témoins de plusieurs krachs boursiers majeurs qui ont eu des répercussions significatives sur l'économie mondiale. Voici un aperçu de certains des krachs boursiers les plus marquants depuis 1900 :
Le Krach de 1929 :
Le krach boursier le plus célèbre et le plus dévastateur du XXe siècle s'est produit le 29 octobre 1929, connu sous le nom de "Jeudi noir". Cela a marqué le début de la Grande Dépression. Les valeurs des actions ont chuté massivement, entraînant une période prolongée de chômage, de pauvreté et de déclin économique dans de nombreux pays.
Le krach de 1987 :
Le 19 octobre 1987, également connu sous le nom de "Lundi noir", les marchés du monde entier ont connu une chute spectaculaire des prix des actions. Aux États-Unis, le Dow Jones Industrial Average a enregistré une baisse de 22%, la plus importante sur une seule journée de l'histoire boursière américaine. Cependant, contrairement à la Grande Dépression, l'économie mondiale s'est rapidement rétablie de cet événement.
La bulle internet et le krach de l'an 2000 :
À la fin des années 1990, les marchés boursiers ont été surévalués en raison de la spéculation excessive sur les actions de nombreuses entreprises technologiques, alimentant la bulle Internet. En 2000, la bulle a éclaté, entraînant une correction importante des marchés boursiers, en particulier dans le secteur technologique.
Le krach de 2008 :
Ce krach est souvent associé à la crise des prêts hypothécaires à risque (subprimes) aux États-Unis. En 2008, plusieurs grandes institutions financières ont fait faillite ou ont été sauvées de la faillite par des gouvernements. Les marchés boursiers ont enregistré d'importantes pertes mondiales, entraînant une récession économique mondiale.
La pandémie de COVID-19 en 2020 :
Bien que le krach boursier de 2020 ait été déclenché par la pandémie de COVID-19, il a été rapidement suivi d'une reprise rapide, principalement en raison des mesures de relance massives des gouvernements et des banques centrales.
Ces krachs boursiers sont des rappels importants des risques inhérents aux marchés financiers et des conséquences économiques potentiellement graves de la spéculation excessive, de l'endettement excessif et d'autres facteurs. Ils ont également conduit à des réformes réglementaires visant à stabiliser les marchés financiers et à prévenir de futures crises.
Les krachs boursiers, bien qu'ils provoquent souvent des périodes de turbulence et de panique sur les marchés financiers, offrent des leçons cruciales pour les investisseurs et les responsables politiques. Voici quelques-unes des leçons les plus importantes tirées de ces événements :
La nécessité de la diversification :
Un portefeuille bien diversifié, comprenant une variété d'actifs tels que des actions, des obligations et des matières premières, peut aider à réduire les risques associés à un krach boursier. La diversification peut atténuer les pertes dans une classe d'actifs particulière en répartissant les risques sur plusieurs secteurs.
L'importance de la prudence et de la recherche :
Les investisseurs doivent exercer une diligence raisonnable lorsqu'ils choisissent des investissements. La recherche approfondie sur les entreprises, l'économie et les tendances du marché peut aider les investisseurs à prendre des décisions éclairées et à éviter les pièges spéculatifs.
La volatilité est inévitable :
Les marchés financiers sont intrinsèquement volatils. Les investisseurs doivent être prêts à faire face à des fluctuations de valeur temporaires et à éviter les réactions impulsives aux mouvements à court terme du marché. Adopter une perspective à long terme peut aider à traverser les périodes de volatilité.
L'importance des régulations et de la transparence :
Des régulations solides et transparentes sont essentielles pour maintenir l'intégrité des marchés financiers. Les autorités réglementaires jouent un rôle crucial dans la surveillance des activités des marchés, prévenant ainsi les manipulations et assurant un jeu équitable pour tous les participants.
La gestion prudente de l'effet de levier :
L'utilisation excessive de l'effet de levier peut amplifier les pertes lors d'un krach boursier. Les investisseurs et les institutions financières doivent être conscients des risques associés à l'endettement excessif et de la nécessité de gérer soigneusement leur exposition.
L'adaptabilité aux nouvelles réalités :
Les marchés évoluent avec le temps, influencés par les avancées technologiques, les changements économiques et les facteurs géopolitiques. Les investisseurs doivent être prêts à s'adapter à ces nouvelles réalités et à ajuster leurs stratégies en conséquence.
Investir pendant un krach boursier peut être une perspective intimidante, mais il existe des stratégies prudentes que les investisseurs peuvent envisager pour protéger leur capital et même tirer parti des opportunités à long terme. Voici quelques options où investir pendant un krach boursier :
L'or et d'autres métaux précieux :
L'or est souvent considéré comme une valeur refuge en période d'incertitude économique. Les métaux précieux comme l'or, l'argent et le platine peuvent maintenir leur valeur pendant les crises financières, offrant ainsi une protection contre la dévaluation monétaire.
Les obligations d'état et obligations de qualité :
Les obligations d'État émises par des gouvernements solides sont généralement considérées comme des investissements sûrs en période de volatilité. Les obligations de qualité émises par des entreprises financièrement stables sont également des options à considérer, car elles offrent des paiements d'intérêts réguliers.
Actions de dividendes :
Les actions de sociétés établies et stables qui versent des dividendes réguliers peuvent être des investissements attractifs pendant un krach boursier. Ces dividendes offrent un revenu stable même lorsque les marchés sont volatils.
Fonds indiciels (ETF) :
Les ETF offrent une diversification instantanée en investissant dans un panier d'actions, d'obligations ou d'autres actifs. Certains ETF sont conçus pour résister à la volatilité du marché, offrant ainsi aux investisseurs une certaine stabilité pendant les périodes tumultueuses.
L'immobilier :
L'immobilier physique, en particulier les biens immobiliers commerciaux ou résidentiels de qualité, peut offrir une protection contre l'inflation et une source de revenus régulière. Les investisseurs peuvent également considérer les actions de sociétés immobilières cotées en bourse (REIT) pour une exposition indirecte à l'immobilier.
A propos
Un crédit vous engage et doit être remboursé : vérifiez vos capacités de remboursement avant de vous engager auprès des organismes de financement. Un crédit ne permet pas d'améliorer votre situation financière.
Un investissement financier comporte des risques et peut engendrer une perte totale du capital investi : il est recommandé de faire une analyse approfondie des risques et des avantages avant de décider d'investir. Il est également conseillé de consulter un conseiller en investissement qualifié pour obtenir des conseils personnalisés. Enfin, investissez seulement une somme d'argent qui ne vous mettrait pas en difficulté financière en cas de perte.
Les articles, conseils et opinions formulés sur Bankway ne constituent pas des conseils en investissement au sens des articles L. 321-1 et D. 321-1 du Code Monétaire et Financier et ne remplacent pas un conseiller habilité.
(*) Offre soumise à conditions : se renseigner sur les conditions auprès de l'organisme concerné. Seules les offres et conditions affichées sur les sites partenaires font foi.